[Conférence] Le passeur
04/11/2025 14:30

Conférence n°5

Le passeur

par Annie Olazabal

Conférence organisée par Jean-Marie Florès et Catherine Gesquière-Burban

Mardi 4 novembre, à la Médiathèque André Labarrère de Pau, à 14h30.


Nous étions une soixantaine de participants, ce mardi 4 novembre, pour écouter Annie Olazabal qui a évoqué pour nous la vie de son père dans les années 1941-1943.

Né à Bidart en 1903, Michel Olazabal avait quitté la côte basque pour s’installer à Pau et épouser en 1941 Jeanne-Marie Pinqua, native de Barcus.

Dans un premier temps, Annie nous a raconté les moult difficultés qu’elle a rencontrées pour rassembler des informations sur les activités occultes de son père. Michel Olazabal a fait passer en Espagne 953 personnes entre mars et juin 1943. Ce sont les témoignages de ces fugitifs qui lui ont permis d’écrire son livre Le Passeur.


Michel Olazabal faisait passer les fugitifs par le port de Belhay pour arriver en Espagne.


Le 23 juin 1943, jour fatal pour Michel, sa filière est démantelée à la suite de « l’affaire de Barcus ». Annie a résumé rapidement ce malencontreux épisode qu’elle raconte par le menu dans son livre. Craignant pour sa vie, il s’évade en Espagne où il entre au service de la Base Espagne (réseau d'évasion pour plusieurs mouvements de résistance).

Dans un deuxième temps, Annie, émue, évoque l’odyssée de sa mère enceinte à ce moment-là et qui, aidée par Paule Littman, se réfugie à Toulouse pour s’occuper du nouveau-né.

Abban remercie beaucoup Annie pour ce témoignage ému qui a captivé les nombreux participants.


Compte-rendu par Jean-Marie Flores.



Mme Annie Olazabal nous parlera de son père Michel Olazabal.

Michel Olazabal, est un héros. Grâce à lui, 953 personnes ont pu, entre mars et juin 1943, fuir la France occupée pour passer en Espagne. Des pilotes alliés, des agents de renseignement, des juifs, des antifascistes allemands, des réfractaires du STO, des hommes et des femmes, parfois des familles avec enfants, qui tous ont pu franchir les Pyrénées au terme de marches aussi éprouvantes que dangereuses. Jusqu'à ce jour de juin 1943, où les soldats français d'une unité militaire allemande ont intercepté un des groupes convoyés par Michel.

« Brûlé », celui-ci a dû passer en Espagne à son tour, d'où il a continué de travailler pour les services secrets français. Cet homme est un héros et, pourtant, cet homme dut porter jusqu'à sa mort le poids du plus terrible des soupçons, celui d'avoir trahi ceux qu’il emmenait avec lui vers la liberté.


Quelques photos ici.