[Sortie] Montauban et ses environs
05/10/2022 07:00

Voyage n° 5

Montauban et ses environs.

Voyage organisé par Michel Billerach et Catherine Cabocel

Mercredi 5 à vendredi 7 octobre 2022.


Mercredi 05 octobre 2022
7H20 PAU - Nous voici partis par une belle matinée brumeuse en direction de l’Occitanie pour découvrir l’ancienne cité médiévale qu’Alphonse Jourdain, Comte de Toulouse fonda en 1144. Le « Mont des saules » ou « Mont blanc » en raison de la couleur blanche du dos des feuilles des saules du lieu, est à l’origine du nom de Montauban.
Arrivés en milieu de journée après avoir profité de victuailles alléchantes au restaurant « Héraclès », les abbanais emboîtent courageusement le pas de leur guide et parcourent cette cité dont les rues se coupent à angle droit selon un plan cadastral parcellaire. Abreuvé de passionnantes références historiques et littéraires, d’observations architecturales tout un chacun a pu admirer différents bâtiments civils et religieux :
L’Ancien Collège, acquis par les jésuites en 1676
L’Hôtel Vialetes d’Aignan, manufacture royale en 1788
La Place Nationale ou Place des couverts, avec sa double rangée d’arcades et son miroir d’eau
La Place Bourdelle et Olympe de Gouges, bordée d’énormes statues de Sappho et d’Héraclès d’un côté et de l’autre par le Théâtre d’Olympe de Gouges et sa représentation Street Art
L’église Saint-Jacques, transformée en tour de guet durant les guerres de religion
Le musée Ingres-Bourdelle, ancien palais épiscopal
Le Pont Vieux, dont les structures de base sont d’origine, possédait auparavant deux tours défensives et une chapelle centrale
La maison particulière du Sénéchal avec son portail en anse de panier, entièrement restaurée par sa propriétaire actuelle, nous a ouvert ses portes
La Cathédrale N.D. de l’Assomption, exception symbolique de pierre dans cette ville de briques roses, affirmation de la reconquête royale après les guerres de religion
Après un temps libre dans Montauban, la Congrégation des Soeurs des Anges Gardiens nous a accueillis au centre Louis Ornières pour un repos bien apprécié.

Odile Sieper

Jeudi 6 octobre 2022, visite de Caussade en matinée
A tour de rôle deux groupes se sont partagé tour à tour la visite commentée de la chapellerie encore en activité « Willys Paris » et le montage audiovisuel sur l’histoire du chapeau présenté à l’office de tourisme.
La chapellerie où nous avons été accueillis par Isabelle Rey issue de la 6ème génération de cette famille de chapeliers est une véritable caverne d’Ali baba !
Une jeune ouvrière a confectionné devant nous, d’une étonnante rapidité et dextérité, un chapeau de paille, le fameux « Canotier ». Elle nous a montré tout l’outillage nécessaire (formes de chapeaux en fonte, en bois ou en aluminium).
A l’office de tourisme, munis de notre canotier-écouteur, nous avons pu déambuler à travers les différents espaces du musée où des écrans audio-visuels nous ont permis de découvrir les différentes phases de l’organisation du travail observé dans l’atelier ( tressage, formatage et garnissage) ainsi qu’une rétrospective historique de la fabrication des chapeaux à leur apogée en 1900.

Dominique Tirloy

L’après-midi du 6 octobre 2022, promenade dans les villages au bord de l’Aveyron
Après notre repas au bord de l’eau, nous nous promenons dans le village de Saint Antonin Noble Val.
Actuellement peuplé de 1.800 habitants, il compta jusqu’à 8.000 âmes au Moyen-âge, au temps florissant de son Abbaye et de son Pont. Saint Antonin donna son nom à ce lieu au Ve siècle.
Etant à la croisée de l’Aveyron et de la Bonnette, de nombreux canaux furent percés, d’où son nom de « Petite Venise ». Cette eau était indispensable au commerce de tannerie. On en compta plus de 40 jusqu’au 18e siècle, puis elles disparurent, la dernière en 1985….La crue de 11m en 1930 en accéléra le déclin…
Les petites rues concentriques sont riches de demeures des XIIe et XIIIe siècle, la Maison du Conseil du Roi en est un exemple magnifique :
Ancienne Tannerie XIVe – XXe
Maison romane XIIe siècle
Ancien prétoire vicomtal,
Ancien Hôtel de ville (312-1791)

En continuant (en bus) notre périple le long de l’Aveyron, nous arrivons à son confluent avec la Vère, où, sur un piton rocheux, se dressent les châteaux et le village de Bruniquel, un des plus Beaux Villages de France.
Nous cheminons, tout en montant, dans les ruelles tortueuses, où ont apparaissent dès le Moyen-âge des belles demeures, à l’abri de fortifications aujourd’hui disparues.
Le village, en pierre claires (calcaire issu de roches sédimentaires) fut construit autour du Castrum dès le Xe siècle. Il fut ainsi appelé en l’honneur de la Reine Brunehaut. Sa prospérité vint du commerce du lin, du chanvre et du safran, et maintenant du tourisme…
Notre ascension nous amène aux Châteaux. En effet, à la suite de disputes religieuses et familiales après succession, un deuxième château fut bâti à côté du premier… Nous parcourons les salles édifiées au XIIe et XIIIe siècle, dont il ne reste plus de décor, ni meubles, mais qui nous laissent quand même imaginer, avec l’aide de la guide, la splendeur passée. Ce fut, en 1975, le lieu de tournage du film Le Vieux fusil, film qui fit autant pour sa renommée que pour sa dégradation… (incendie accidentel…).
Après ces visites très riches, mais toujours trop courtes, nous revenons à Montauban.

Catherine Gesquière-Burban

Vendredi 7 octobre
10h. Nous pénétrons dans ce qui fut tour à tour, au fil du temps, Château, Palais épiscopal, Hôtel de ville et depuis la fin du XIXè siècle le Musée Ingres-Bourdelle.
Pour circuler, des étages aux sous sols, dans les méandres de ses couloirs entrecoupés de multiples salles qui recèlent des merveilles, nous n’avons que 2h. La guide le sait !
Elle choisi tout d’abord les pièces où se trouvent les objets, les œuvres les plus emblématiques de cet artiste montalbanais, dernier grand peintre néoclassique de son époque mais aussi musicien chevronné (cf. l’expression « Avoir un violon d’Ingres ») qu’était Jean-Auguste-Dominique Ingres. Nous découvrons peu à peu le cheminement parcouru par cet élève de Jacques-Louis David, admirateur du peintre Raphaël …
Portraitiste prolifique, ses sujets, d’une beauté idéalisée, se présentent tête de trois-quart, visage éclairé par la blancheur des cols, vêtus de couleurs sombres, le tout sur fond de toile sombre.
Auto portrait d’Ingres
Portrait de M. Bertin
Les formes anatomiques mal proportionnées sont sa « marque de fabrique », ce qui lui occasionne quelques critiques de la part de l’Académie des Arts.
D’un pas pressé nous rejoignons l’étage consacré à cet autre montalbanais, Antoine Bourdelle, élève et ami de Rodin. Nous tombons nez à nez avec les gigantesques sculptures qui caractérisent son art.
Bourdelle s’identifiait à Beethoven en raison de la folle chevelure de ce dernier qui ressemblait à la sienne. Il lui consacra plus de 80 œuvres
Le temps de visite est écoulé. Sur les conseils de la guide nous plongeons dans les sous-sols du musée en direction de la « Salle du Prince noir », qui doit son nom au Prince de Galles, Edouard Plantagenet qui la fit construire.
Quelle ne fut notre étonnement de découvrir l’immensité de cette salle voutée dans laquelle reposent ça et là des éléments archéologiques originaires des abbayes de la région … !
Musique mystique, lumière tamisée nous transportent dans un moment de paix, de sérénité, de détachement dans le temps…

L’après-midi, une balade à bord de la vedette « Olympe » nous permet d’admirer le fonctionnement impressionnant d’une écluse à deux niveaux (6 m de dénivelé) pour passer du canal de Montech à la rivière Tarn. Bercés par les paroles du marinier les Abbannais ont profité de ce deuxième moment de détente, avant de retrouver le car !
Des regrets ? …. Nous reviendrons !

Odile Sieper

Quelques photos ici.